Le néo-classicisme excentrique de Louis-Félix Delarue

Louis-Felix Delarue (1730-1777)
Scène d’histoire mythologique ou biblique,
signé en bas à droite,
encre noire et lavis,
21 x 31 cm

Louis-Felix Delarue (1730-1777) est encore une figure mal connue, son frère ainé Philibert-Benoit (1718-1780) l’est un peu plus et assez injustement on confond parfois les deux artistes.
Pourtant le style de Louis-Felix est très reconnaissable, très sec et à bien des égards très moderne. Ainsi alors que la signature était cachée sous le passe-partout et qu’une inscription au dos témoignait d’une ancienne expertise qui attribuait ce dessin à Pierre Lelu (1741-1810) pour avoir déjà acquis et vendu d’autres dessins de Larue, j’ai reconnu sa main.

L’autre caractéristique de cet artiste est son inspiration et son interprétation des thèmes qu’il traitait – pour la plus grande part, la mythologie ou l’histoire.
Sous sa plume, ces « histoires » ont un ton désenchanté, voire tragique à bien des égards, un ton pré-romantique en somme. Loin des fantaisies charmantes de son contemporain François Boucher, il annonce déjà cette chute des dieux de l’Olympe qui caractérisera le Romantisme au siècle suivant.

Louis-Félix Delarue (1730-1777)
Mars et Venus
Signé en bas à droite
Encre noire et lavis d’encre brune
13.5 x 15 cm